29 sept. 2013

Con-ti-nui-té !

On le sait désormais depuis qu'une fuite est parvenue jusqu'au Midol, le duo d'entraîneur à partir de juillet 2014 sera composé de Franck Azéma propulsé "head coach", comme on dit chez nos amis anglo-saxons, et de Jonathan "Jono" Gibbes en tant qu'entraineur des avants.

La "pépite internationale" annoncée en juin par le nouveau président Eric de Cromières est donc cet ancien All Black (8 sélections), actuel coach des avants du Leinster avec lequel il a gagné cinq titres en cinq ans. Pas mal...
 
 
Entre le nouveau président de Cromières, issu comme René Fontès, Jean-Marc Lhermet, Jacques Pineau et tant d'autres de la maison Michelin, et ce ticket inédit, on sent que l'ASM fait le choix de la continuité et presque de la famille pour ce tournant du club dans son instance dirigeante. D'une part avec la "promotion" de Franck Azéma, adoubé par Vern himself, qui n'est pas tout-à-fait nouveau (3 saisons à l'ASM en tant qu'entraîneur des arrières et 4 saisons auparavant en tant que joueur de 1996 à 2000) et d'autre part parce que si Jono Gibbes n'est pas un ancien de la maison jaune et bleue, la filiation, en quelque sorte, est facile à retrouver. Jugez plutôt :
Vern Cotter > Joe Schmidt > Leinster > Jono Gibbes.
Mais encore :
Vern Cotter > réseau néo-zèd' > Jono Gibbes.
On sait par ailleurs que Leinster et ASM ont tissé au fil du temps et de leur histoire commune en H Cup un lien particulier qui se ressent d'ailleurs aussi chez les supporters des deux camps. Neil Mc Ilroy reconnait d'ailleurs devant le journaliste de La Montagne Valery Lefort que Jono Gibbes "avait déjà posé quelques jalons" à Clermont lors des dernières rencontres entre les deux équipes... (La Montagne du 29/09/2013)
 
Et que cette continuité est bienvenue ! Car déjà que l'équipe peine à concrétiser ses très bonnes saisons depuis l'arrivée de Vern Cotter et une stabitilité ainsi retrouvée, il semblait capital que cette transition se déroule le plus tranquillement possible pour les joueurs pour ne pas perturber une saison déjà chaotique au regard des matchs. Et puis, on se rappele des années pas si lointaines où l'AS Montferrand essuyait saison après saison les plâtres d'une instabilité au niveau du staff : 2005-06 (P. Agostini), 2004-05 (O. Saïsset), 2003-04 (A. Hyardet), 2002-03 (L. Travers), 2001-02 (S. Nance), 2000-01 (T. Lane) et 1998-2000 (V. Boffelli).
 
Continuité, mais aussi avenir !
 
Et puis on voit bien qu'avec Jono Gibbes, ce sont, au-delà de ses compétences manifestement très satisfaisantes, de nouveaux horizons de recrutement qui s'offrent à l'ASM Clermont Auvergne. Car si Vern Cotter a facilité les venues, entre autres et pêle-mêle, de Sitiveni Sivivatu, Mike Delany, Benson Stanley ou Regan King, il paraît clair que le staff attend de Jono Gibbes qu'il mette son propre réseau à contribution. Car après avoir laissé passer l'occaz' Sexton, le futur coach des avants clermontois pourrait être encouragé à persuader des joueurs précieux du système Leinster tels que Jamie Heaslip, Sean O'Brien ou Rob Kearney de venir en Auvergne préparer l'après Bonnaire, Vermeulen ou Byrne, en fin prochaine de contrat et/ou de carrière. Sans parler de son propre réseau kiwi, notamment avec les Chiefs, qui succédera à celui de Cotter.
 

11 juil. 2013

Yayyy un nouveau maillot... ! #Oups

Oups, oui.
A défaut de nouveau titre, ce sera un nouveau maillot.
Alors autant le titre paraissait évident, autant le maillot ne nous paraît pas indispensable... surtout quand on voit ce qu'Under Armour et le club nous ont pondu.

Allez, on va faire en trois temps :
1. Photo (vous l'avez déjà vue de toute façon)
2. Compilation des plus belles réactions sur Twitter et Facebook
3. Analyse (la notre)

1. La photo du maillot 2013/2014


Nan nan, elle n'émane pas du site du club qui ne doit pas trop savoir comment réagir (du coup !) mais de la page Facebook de Décathlon Clermont-Ferrand. #HAHAHAHA
Que dire de plus, la situation est déjà assez cocasse comme ça.
Ah, on me dit dans l'oreillette qu'il y a encore plus drôle ? AH ? Le club aurait décidé de présenter le nouveau maillot officiellement d'ici une à deux semaines. Il faut au moins ça.

2. Compilation des plus belles réactions









3. Notre analyse
Un peu à l'image des commentaires que l'on a vu, on a du mal à comprendre. 
On sait que ne pas faire de vague est dans l'ADN de l'ASM mais de là à avoir mauvais goût, c'est une autre histoire. En tout cas, force est de constater que ce n'est pas nouveau mais disons récent puisque tout le monde s'accorde à dire (de ce que l'on entend autour de nous) que le dernier maillot digne de ce nom à l'ASM était le Canterbury de la saison 2006/2007 et on est bien d'accord. A la limite, on peut rajouter que le maillot européen des deux dernières saisons étaient vraiment une déclinaison blanche très réussie.

Quand on voit ce que d'autres clubs arrivent à faire avec leurs maillots, que ce soit en restant très tradi tout en s'adaptant à un look moderne (Aviron Bayonnais, Racing Métro, Biarritz Olympique, CA Brive, ...) ou en revisitant le tradi de manière plus créative (USAP, RCT, CO et surtout mention spéciale au Stade Toulousain ces dernières saisons !), on se dit qu'il y a vraiment de quoi faire à l'ASM avec le blason/drapeau auvergnat, les volcans, la Chaîne des Puys, etc... les idées graphiques ne manquent quand-même pas ! Et si trop de créativité fait peur au club, une petite présence de rayures en mode vintage ne fait jamais de mal sur un maillot, d'autant que l'ASM en a eu dans le passé, ou bien un élégant-petit-col-blanc-qui-passe-bien... 
Enfin, tout est dans le détail mais visiblement ce n'est pas la spécialité des mecs qui dessinent les maillots de l'ASM depuis quelques saisons, ni celle de ceux qui les valident au sein du club.
Bref, on ne comprend (toujours) pas.

Et en plus, il n'y a pas de soldes dans les boutiques ASM. 
#HAHAHAHA qu'on vous dit... :/

28 mai 2013

Castrés

Bien sûr le mot est (trop) fort. Bien sûr c'est pour le jeu de mots.

Et pourtant, l'ASM a paru bien impuissant face au CO qui ne s'est pas mis Labit de Travers cette année pour ses phases finales.

Des jeux de mots, c'est ce qu'il nous reste cette saison. Une fois de plus. Déjà l'an dernier, la pilule avait été longue et difficile à avaler. Cette année, elle ne passe toujours pas, en ce qui me concerne.

Comme tout le monde le souligne, le XV des Volcans semblait (encore) plus fort, plus irrésistible que jamais.


Meilleure attaque, meilleure défense, tout le tralala mais voilà, à la fin rien si ce n'est une magnifique saison régulière, tant française qu'européenne. "A la fin, c'est Clermont qui perd" entend-t-on encore à gauche et à droite. Et on commence à en avoir ras le pompon de cette mesquine rengaine. Elle nous fait une bien sympathique "belle jambe", notre invincibilité à domicile, au final...

Ce sentiment, je ne suis visiblement pas le seul à l'avoir puisque au moment où j'écris ce billet je vois qu'une pétition vient de sortir afin de faire réagir le club, les dirigeants et les joueurs face à cette situation. Sans juger le fond, on pourra simplement regretter que cela n'ait pas plutôt pris la forme d'une simple lettre ouverte sans prétendre retranscrire le sentiment de l'ensemble des supporters jaunes et bleus.

Je me suis vu reprocher un peu de mauvaise fois lors de mon dernier billet relatant ce qu'il convient d'appeler désormais la Désillusion de Dublin. Que l'arbitrage avait bon dos, etc... J'assume, je persiste et signe même. Avec d'autant plus de force que cette fois, pas de doute possible. On ne peut pas s'échapper, d'ailleurs le score est sans appel : 25 à 9. Le quatrième de la phase régulière a corrigé le premier, qui a laissé son fighting spirit en Irlande (ironie du sort). 

Et pour couronner le tout, notre Mestre Cotter, l'arVern, nous quitte dans un an. On ne peut ni ne doit lui en vouloir, ces 8 années auront pesé dans sa vie et sûrement aussi sur sa santé ! A titre personnel, je suis heureux de le voir partir redonner -à n'en point douter- toute sa noblesse à ce XV du Chardon si cher à mon cœur. Car l'Ecosse mérite un beau rugby. Un rugby qui nous rappelle des heures pas si lointaines (années 90) de sa bonne santé.

Pour remplacer le mage kiwi, on entend depuis plusieurs saisons que Fabien Galthié, notamment, aurait signé un pré-contrat à cet effet... D'autant qu'il sera lui aussi libre en juin 2014. Et que son épouse serait Auvergnate... Attention aux rumeurs et à l'intox. On peut également espérer que le club s'inspire peut-être du Stade Toulousain pour qui il n'est pas concevable de figurer dans le staff sans avoir porté au moins une fois le maillot rouge et noir sur le pré... 

D'ici là, on peut déjà se demander comment nos Jaunards vont pouvoir de nouveau rebondir. Certains vont partir en tournée, d'autres en vacances. Et à l'heure de la reprise, des stages commandos et des matchs amicaux de préchauffe sur ma terre d'Issoire, on aura les sempiternels discours lissés et attendus de remobilisation, de revanche, de volonté de concrétiser cette saison tous ces efforts depuis tant d'années.

Ces mots, de même que l’invincibilité à domicile, tout de miel soient-ils, ne me sont pas nécessaires. 
Ce que je veux désormais, c'est arrêter de pleurer en mai.


22 mai 2013

Too long

Way too long.
("Beaucoup trop long" pour les non-anglicistes).
On a en effet le sentiment de devoir attendre encore bien trop longtemps encore avant de pouvoir voir le trophée "aux grandes oreilles", la H Cup, présentée Place de Jaude...

Car si le panache, le jeu, l'ambition (trop ?), la justesse et même la performance étaient Auvergnats, la défaite à la fin l'était aussi. Dur.

Que doit-on, peut-on, blâmer ?
Le manque de réalisme qui imposait de tuer le match alors que Clermont menait de 9 points à 20 minutes de la fin, en jouant notamment l'occupation et la défense ? C'était quelque part demander à Clermont de faire du Toulon et de jouer à l'encontre du jeu avec lequel elle s'impose depuis quelques mois. En somme, un pêché de gourmandise.

Au-delà, on peut également se demander dans quelle mesure la fameuse "sodomie arbitrale" si chère à Mourad Boudjellal, n'a pas été (un petit peu) à l'encontre des Auvergnats cette fois-ci. On aura tous vu les multiples coups de sifflets de Monsieur Rolland (pourtant souvent irréprochable) sur des en-avants imaginaires ou des ballons gardés au sol alors même que la vidéo montre clairement l'effort du joueur pour libérer ledit ballon... 

Le plus gros restera tout de même cet "avantage" accordé à Clermont sur une faute de Toulon et qui n'aura pas le temps de lui profiter puisque Fernandez Lobbe récupèrera le ballon et le délivrera à Armitage pour un essai, de fait plus que contestable. La règle veut en effet que si un avantage ne profite pas dans les quelques secondes suivant la pénalité, on revienne à ladite pénalité...

Et puis cette outrageuse domination dans le camp du RCT pendant une majorité de la partie sans que celle-ci ne soit récompensée... La Montagne, par l'intermède du journaliste Pierre Bourduge, l'a souligné comme nous tous : "On ne manquera pas de s'interroger (...) sur le fait que l'ASM, occupant le terrain adverse pendant les trois-quarts de la partie, ne se vit accorder qu'une seule pénalité en position d'être tentée. Toulon et Wilko en eurent trois". C'est en effet une incohérence quasi-mathématique au regard des règles.

"Jubon" ne s'y est d'ailleurs pas trompé : "C'est nous qui avons été pénalisés alors qu nous dominions. Nous n'avons pas été récompensés sur nos temps forts. Dans ces situations-là, nous n'avons pas eu les moyens de l'emporter".

Toulon ne sera pas un beau champion (il suffira de se remémorer l'attitude déplorable d'Armitage lors de son essai, pas un seul Jaunard n'aurait été capable d'une telle arrogance et c'est tant mieux), mais l'Histoire retiendra simplement que Toulon aura été champion d'Europe, pour sa deuxième participation à cette compétition seulement.

On peut d'ailleurs remarquer une drôle d'habitude de l'ASM en H Cup : notez que pour leur première qualification en quart de finale, en 2011, elle chuta pour revenir l'année suivante et se qualifier en demi, où elle chuta, pour se qualifier l'année d'après en finale... où elle vient de chuter. Gageons donc que 2014 verra donc le sacre de l'ASM Clermont Auvergne sur l'Europe du rugby. Il n'y a rien qu'elle ne mérite plus.

Dans cette attente et dans de telles conditions, il serait cruel, injuste et -oserais-je presque- anormal que le Bouclier de Brennus ne redevienne pas le Bouclier Arverne le 1er juin prochain...

5 avr. 2013

La belle idée

J'en conviens, l'activité n'est pas débordante sur ce blog. Rien depuis le précédent billet qui date... d'octobre et qui n'apportait pas grand chose en terme de contenu, seule comptait ma petite envie d'écrire en mode Game Of Thrones ! :)

Vous remarquerez, chers et toujours fidèles (incroyable !) lecteurs, que ce blog n'a pas participé à la levée de bouclier à l'encontre du nouveau chant de supporter imaginé par l'Interclubs, le club et la Coopé (qui a tout de même mis 20 000€ là-dedans...), entre autres. Et pourtant, ce n'était clairment pas l'envie qui manquait, vous connaissez en effet mon opinion sur le sujet. Mais enfin, Ô joie, la présente chanson-aux-naises-paroles n'a pas été présentée comme "l'Hymne" qu'il faut à l'ASM. Ouf ! Cela fera (s'il survit) un chant de plus à entonner au Michelin ou dans les bars, très bien donc.

Mais là, il faut reconnaître que le club a eu une belle idée, à partir d'une contrainte, et que la réalisation (graphique, notamment), semble à saluer. Pour le premier quart de finale européen de son histoire, le XV des Volcans a contourné la contrainte imposée par l'ERC de masquer l’intégralité des bâches publicitaires du stade Marcel Michelin en relookant le chaudron jaune et bleu de la plus belle des manières, rendant notamment un vibrant hommage à sa Yellow Army.

On remercie au passage Guillaume Bonnaure (@GuiBonnaure) de Rugby Infos Clermont pour ses photos prises en point presse ce matin




 


On en profite pour dire "Merde" à nos guerriers pour demain, on sera tous derrière pour pousser fort !

26 avr. 2012

Ce billet n'a pas besoin de titre. Voilà.

Là, vous allez VRAIMENT dire que je radote et que j'ai un VRAI problème avec tout ce qui est chiffons. Et je ne vous en blâme pas. Je reconnais que je fais un peu une fixette...! 

Vous connaissez désormais mon opinion sur la gestion du centenaire de l'ASM, en ce qui concerne le maillot. Si vous n'en savez rien, voici quelques liens pour vous aider:


Donc, je fais bien une fixette.

Excusez-moi, mais voici qu'aujourd'hui le Racing annonce qu'il sortira, en collaboration avec son équipementier ritale Kappa, un maillot spécial 130 ANS. Bah oui, comme le Stade Toulousain pour leur Centenaire par exemple... Relisez mes articles, vous verrez que ce que sort le Racing Metro 92 est en tout point concordant avec ce que je recommandais pour l'ASM. Le plus drôle c'est qu'ils osent quand-même le sortir à 130 euros (bah oui, à cause des 130 ans). Je vous raconte pas le prix du maillot pour leur 480 ans...

(Photo Racing Metro 92)
Classe, hein ?

Et imaginez que ceci n'est "que" pour leur 130 ans, c'est bien mais tout de même moins symbolique qu'un Centenaire. Enfin, moi je dis ça... 

Je répète juste que je ne comprends pas pourquoi l'ASM n'a pas fait de même. Pourtant, coté chiffons, depuis 2 ou 3 ans, ils en sortent des tenues de supporter, et c'est très bien, on adore ça. Mais peut-être qu'un VRAI maillot du Centenaire. Alors il y a bien eu un calendrier pour se "consoler" (un peu) et l'Interclubs a bien créé un maillot commémoratif... mais que pour les anciens. Pas pour jouer, ah bah non quand même.

(Image Cybervulcans)

Alors est-ce Under Armour qui n'a pas voulu ou les instances dirigeantes du 35 Rue du Clos du Four ? Toujours est-il que c'est a rebours de toutes les regles de marketing, merchandising et de fidelisation des supporters/clients.

Les esprits chagrins diront qu'avec tout ça, je ne me préoccupe pas de l'essence intrinsèque de notre club, de notre passion : le sportif. Et je scande, à la manière d'un Norman : FAUX. (Exemple pour prouver ma bonne foi)

L'occasion de vous faire découvrir (si ce n'est pas encore fait) ce petit gars qui commence sérieusement à percer, et on comprend pourquoi. Et de finir ce billet sur une note sympa.
(car je peux être sympa, aussi. Des fois.)




29 janv. 2012

Garden, Sweet Garden

On n'est pas encore en demi-finale de HCup (mais je ne doute pas de notre qualification) que déjà nous savons que ce match ne se déroulera pas à Clermont-Ferrand alors que nous serions censé le jouer "à domicile". Pourquoi ? Parce que figurez-vous que l'ERC souhaite un stade d'au moins 20 000 places, ce qui paraît normal à ce stade (vous pensez qu'il y a un jeu de mots, il n'y en a pas) d'une compétition aussi (et de plus en plus) importante.

Et oui, la question d'un grand stade à Clermont existe. Vous le savez sûrement, un projet était sur les rails en 2002, force est de constater qu'il est depuis la fin des années 2000 au point mort. Dans un excellent papier sur le tout aussi excellent Cyberbougnat, Bertrand Soulier expliquait très bien les raisons de cet abandon tout en le déplorant.

La ville de Clermont n'a pas assez d'argent pour faire un stade de 40 000 places, mais pourrait, aux dernières nouvelles, en faire un de 30 000. Il y a plusieurs moyens de trouver l'argent. La solution "politique" serait de lancer une sorte de grand emprunt régional pour faire un stade digne des ambitions de notre métropole régionale. Bien sûr, il paraîtrait logique que la Région et le Conseil Général mettent également la main à la patte. L'autre solution, moins couteuse pour les finances publiques, est certainement un stade financé par des partenaires privés, quitte à leur laisser donner leur nom au stade, maintenant que le système du naming existe. Bon après, perso je trouve que "Matmut Stadium" c'est vraiment ridicule alors si on pouvait éviter d'avoir une "Bordeau Chesnel Arena" ou un "Durex Stadium", j'aimerai autant. A la limite, une "Ricard Arena"... !

Plus sérieusement, il devient de plus en plus ridicule qu'une métropole de presque 500 000 habitants, qui a de l'ambition, un avenir, un public et des équipes, ne possède pas son stade de 30 000 places au moins. Moi aussi, j'ai envie que l'ASM joue une demi-finale de Championnat à domicile comme le Stade Toulousain en main prochain (scandale, au passage, ou bien... ?) ! Moi aussi, j'ai envie que des matchs d'une future Coupe du Monde en France se disputent en Auvergne, qui est quand-même, excusez-moi, une autre terre de Rugby que Nantes ou Marseille !

Mais pour tout vous dire [attention, âme sensibles s'abstenir, idée aussi folle que saugrenue à venir], cette question d'une grande arène auvergnate m'est revenue en pleine figure il y a quelques mois, en réalité. Lors du lancement de l'appel à candidature pour ériger le grand stade de la FFR. Très bonne idée s'il en est, moins bonne idée en revanche est de choisir de nouveau, encore et toujours, un site parisien. Car pour ceux qui ne suivent pas le sujet, deux sites sont en ce moment en short list : Thiais Orly et  Evry. Ça fait rêver...
Alors bien sûr, c'est Paris, la capitale, proche de Marcoussis et tout et tout. Mais pourquoi ne pas avoir choisi un site central en France, dans une terre emblématique du rugby français et dans une région (au sens large, le Massif Central) qui a besoin d'être (davantage) désenclavée ? La FFR n'en a pas eu la chance (mais l'aurait-elle saisie ?) puisqu'il n'y a pas eu de candidature.
Et je pose une question, très osée j'en conviens : est-ce que ça n'aurait pas pu être ça, le grand stade de Clermont-Ferrand de demain ? Je sais qu'il y a bien d'autres enjeux en jeu (là encore, vous avez cru mais pas de jeu de mots) et bien d'autres questions à prendre en compte mais qu'on ne me la fasse pas : si le Stade Français et le Racing peuvent remplir le Stade de France, l'ASM peut le faire aussi ! Pour ce qui est du Clermont Foot, je n'en sais rien et je m'en fous. J'aime pas le foot, là.

Bref, toujours est-il qu'il me paraît urgent que ce projet de grand stade à Clermont soit remis sur la table des discussions car il me parait tout aussi scandaleux que l'ASM doivent jouer une demi-finale (encore une fois, s'ils y parviennent) de Coupe d'Europe "à domicile" à... Bordeaux !

Rugbystiquement,

31 mars 2011

ASM Clermont Auvergne, territoire auvergnat, quelle opportunité de communication pour Michelin ?

Il y a quelques temps, je faisais appel à vous, chers lecteurs, ainsi qu'à tout mon réseau de connaissances, afin d'avoir un maximum de réponses à une étude que je menais dans le cadre de mon mémoire de fin d'études sur l'opportunité de communication que Michelin pourrait tirer de lien privilégié avec l'ASM couplé aux relations entre ces deux protagonistes et le territoire auvergnat et sa population.

J'ai promis que, si aucune personne que j'ai sollicité personnellement ne demandait à ce que ce mémoire ne soit classé confidentiel, je publierais les résultats de l'étude à laquelle vous avez participé.

Au total, ce sont près de 600 personnes qui ont répondu à mon questionnaire en ligne, un chiffre que je n'imaginais pas, même dans mes rêves les plus fous. Et pour cela, je tiens à vous remercier sincèrement.

Ainsi voici, dans un premier temps, les résultats de cette étude :



Voici maintenant un résumé de mon mémoire :

Le point de départ de cette recherche de fin d'étude prend son ancrage dans le constat que l'ASM Clermont Auvergne, établie à Clermont-Ferrand depuis presque un siècle, entretien une relation très proche avec l’entreprise Michelin, notamment pour des raisons historiques et financières. Mais plus encore, la nature de ce lien, qui apparaît souvent fantasmé dans l’imaginaire collectif, trouve une légitimité dans l’inconscient collectif. De plus, l'ASM bénéficie d’un capital sympathie exceptionnel, en particulier dans sa région mais aussi dans le microcosme rugbystique. 

L’établissement de Michelin dans la capitale auvergnate reste par ailleurs encore aujourd’hui un enjeu important pour l’entreprise mais aussi pour la région et sa population, et ce notamment en terme d’image. Notamment, Michelin connait certaines difficultés à attirer cadres expérimentés et jeunes talents vers Clermont-Ferrand. Seule entreprise du CAC40 à posséder son siège en dehors de l’Ile-de-France, Michelin fait donc face à une question de communication de recrutement du fait de l’image que renvoie, à tort, l’agglomération clermontoise, encore vue comme usinière, grise et culturellement pauvre, et la région, souvent considérée comme rurale, enclavée et aux ambitions limitées. L’un de ses enjeux majeurs de communication de recrutement se situe donc dans le challenge de Michelin de révéler le vrai potentiel et l’ambition de la ville de Clermont-Ferrand et du territoire d’Auvergne, qui sont à jamais attachés à l’entreprise leader du pneumatique dans l’inconscient collectif français.

Je me suis interrogé sur les raisons qui participent à ces phénomènes et les ressorts communicationnels mais aussi sociaux, culturels et historiques qui existent en ce sens. J'ai souhaité comprendre quels facteurs permettent de déterminer s’il existe une opportunité de communication dans ce contexte, pour l’entreprise Michelin. Car, à ce jour, relativement peu d’actions de communication en ce sens ont été menées par l’entreprise Michelin alors même que certaines associations avec l’ASM seraient bienvenues, en termes d’image essentiellement. 

En quoi la popularité de l’ASM Clermont Auvergne, les valeurs qui lui sont attachées et son lien singulier au territoire auvergnat permettent-il de nourrir une stratégie de communication intéressante pour l’entreprise Michelin ?
Michelin, en tant que fondateur et principal sponsor du club, ne capitalise pas vraiment, dans sa communication, sur son rapport avec l’ASM. Ce sont les liens unissant Michelin au territoire auvergnat, et plus particulièrement Clermont-Ferrand et sa population, qui consolideront sa légitimité à faire de sa relation à l’ASM Clermont Auvergne un ressors assumé dans sa propre stratégie de communication, notamment en termes de communication de recrutement.  

Mais Michelin, établi dans 19 pays et sur tous les continents du globe, reste une multinationale. Il réside donc à ce niveau une véritable problématique d’articulation entre le global et le local. Une première attitude consiste effectivement à penser que, dans ce contexte mondial où l’uniformisation semble être la règle pour une multinationale comme Michelin (notamment en termes de communication), capitaliser sur un fort ancrage régional ne parait pas judicieux. Or, comment exister dans un monde de plus en plus uniformisé culturellement, si ce n’est par le particularisme ? Notamment, le particularisme régional, lorsqu’il est légitime, permet d’assoir une organisation dans un socle de valeurs sur lequel communiquer efficacement car fondé. 

Michelin a, à mon sens, une véritable carte à jouer dans ce contexte. A condition d’assumer sa filiation avec l’Auvergne. Cela peut donner lieu, ensuite, à de nombreuses opportunités en termes de storytelling, une technique qu’utilise assez peu Michelin à ce jour. La véracité des liens supposés entre l’entreprise Michelin, le club de rugby ASM Clermont Auvergne, leurs relations respectives avec le territoire auvergnat et sa population a été vérifiée.
Premièrement, leur longue histoire commune semble leur conférer un certain nombre de valeurs partagées, en tout cas dans l’inconscient collectif.
Deuxièmement, l’attachement réciproque qui existe entre l’ASM et le territoire auvergnat et sa population confère une légitimité encore plus accrue à Michelin de communiquer sur ses liens avec le club du fait de l’ancrage territorial exceptionnel de l’entreprise et de sa manière de le revendiquer. Troisièmement, étant acquis le fait que Michelin communique à travers et malgré l’image que renvoie la ville de Clermont-Ferrand et l’Auvergne en général, l’image de la ville et de la région que véhicule l’ASM est, de fait, bénéfique à l’image de l’entreprise Michelin.   

Il existe bel et bien des facteurs prouvant l’opportunité pour Michelin de communiquer sur son lien fort, unique et légitime avec l’ASM Clermont Auvergne dans le but de souligner son ancrage territorial en Auvergne. Un des enjeux majeurs pour Michelin est d’attirer les jeunes talents et les cadres expérimentés en Auvergne. L'une de mes recommandations est donc de communiquer sur le lien de Michelin avec L’ASM, car il renforce indirectement l’idée que Michelin est implanté sur un territoire dynamique, ou la victoire s’acquiert à force de volonté, de travail, de rigueur et de courage. Valeurs communes, dans l'inconscient collectif, à Michelin et au rugby -et à l’ASM en particulier, mais aussi communes aux gens d’Auvergne dans l’imaginaire collectif

Vous voulez lire l'intégralité de mon mémoire ? C'est par ici !